Le Peñón de Guatapé ou Rocher de Guatapé ou Piedra del Peñol.
Il se situe entre Guatapé et El Peñol, deux localités de la province d’Antioquia, à une heure et demie de route de Medellín.
C’est une vraie curiosité, dont l’attrait touristique a été multiplié par les événements qui se sont passés dans la région.
De vrais grands changements !
Mais avant de nous rendre au pied de ce rocher majestueux, nous avons fait une petite halte dans la ville de Guatapé.
La ville de Guatapé
On pourrait l’appeler la ville aux mille couleurs !
Ce ne sont pas que quelques bâtiments colorés, ou quelques œuvres dans les rues. Non !
Toutes les maisons sont peintes dans des couleurs flamboyantes. Certaines sont également decorées de peintures d’animaux, de personnages, ou même de représentations de métiers.
Bien sûr, je me suis demandé pourquoi ?
Tout simplement car des familles ont commencé à égayer leur maison, que les habitants ont aimé le résultat, et que tous leur ont emboîté le pas.
Juste pour le plaisir des yeux !
Le Rocher de Guatapé
Une double curiosité ! Non seulement par son apparence, mais aussi par son histoire surprenante.
Commençons par sa création géologique
Le Rocher de Guatapé a plus de 70 millions d’années. Ce bloc de granite formé de magma piégé et refroidi à l’intérieur de l’écorce terrestre est apparu au fils des siècles. En effet, plus dur que les roches environnantes, il est resté intact pendant que le paysage environnant s’érodait.
Si les deux tiers de sa hauteur sont toujours sous terre, la partie exposée de 200 m de haut est visible de loin.
Et maintenant son histoire
C’est en 1954 que Luis Eduardo Villegas López, le premier alpiniste colombien originaire de Guatapé, conquit le rocher. Pour cette ascension, il utilisa une technique bien particulière. Au fur et à mesure de l’ascension, il construisit un escalier en insérant des planches en bois dans les fissures du rocher.
Fier de son exploit, il acheta le rocher. Il y fit construire une série d’escaliers de 715 marches au total pour rendre son sommet accessible, et commença à faire payer l’admission.
Le rocher appartient toujours à ses descendants. Ils vivent des bénéfices engendrés grâce aux 5 000 visiteurs qui viennent ici chaque jour.
La controverse; car il y en a une…
La question qui fait débat est de savoir sur quelle commune se situe le Rocher de Guatapé. El Peñol ou Guatapé, chacune ayant une raison légitime de revendiquer le rocher.
Au commencement, El Peñol, fondée en 1714, jouxtait le rocher.
En 1970, suite à la réalisation du barrage qui inonda la région, El Peñol fut déplacé et Guatapé devint alors la ville la plus proche du rocher. Ravis de ce tournant et pour marquer leur territoire, les habitants de Guatapé commencèrent à inscrire le nom de leur ville au sommet du rocher.
Mais leur initiative fut vite stoppée par les protestations des habitants d’El Peñol.
D’où le GI, début de Guatapé, le U étant resté en suspens.
Comme chacun campait sur ses positions et que la brouille s’envenimait, le gouvernement dû intervenir. Il mit officiellement fin à « l’œuvre », déclarant qu’il n’était pas permis de dégrader un monument naturel.
Mais il ne put mettre fin à la querelle, qui perdure encore aujourd’hui.
Si le réservoir a été conçu pour générer de l’énergie hydroélectrique, il est aussi devenu un site populaire pour les sports nautiques.
Une vue a couper le souffle…
Après une petite demi-heure de montée, et oui la vue se mérite, nous avons arpenté la terrasse du sommet pour nous régaler de la vue.
Le mot de la fin
Quand j’ai découvert ce paysage, je l’ai trouvé magnifique, mais quelque part irréel.
Cette partie de la Colombie est une région montagneuse, et j’avais en face de moi un paysage de zone humide. Quelque chose clochait… C’est alors que j’ai appris qu’il s’agissait en fait d’un paysage remodelé par la création du réservoir.
Un résultat surprenant qui participe à rendre cette région si belle et unique !