Argentine – Les Chutes d’Iguazú

Aujourd’hui, nous partons pour les fameuses et fabuleuses chutes d’Iguazú.

Nous avons réservé une chambre pour deux nuits à Puerto Iguazú. C’est une petite ville pittoresque à la croisée de trois pays, l’Argentine, le Brésil et le Paraguay.

Il y a d’ailleurs un spot situé à l’intersection des deux rivières frontières, les rivières Parana et Iguazú, d’où l’on voit un petit bout de chaque pays. 
Les Tres Fronteras est à 30 min à pied du centre. Une balade sympa à faire à la découverte de la ville, et une belle vue en récompense.

La petite ville de Puerto Iguazú

Avant la colonisation de l’Argentine par les Espagnols, la région était habitée par les Guaranis, une tribu sud-américaine. Aujourd’hui, la majorité d’entre eux vit au Paraguay, leur langue, le Guarani, étant la deuxième langue officielle du pays.
Une petite communauté de la tribu YRIA PÛ habite cependant de ce côté de la frontière dans une réserve forestière à l’extérieur de Puerto Iguazú. On peut visiter leur village grâce à des tours organisés par eux, afin de découvrir leur culture et leurs traditions ancestrales.
Par contre, on se rend compte quand on se promène en ville que beaucoup d’entre eux vivent dans la pauvreté. Ils vendent pour la plupart des produits artisanaux dans la rue, les vendeurs ambulants étant souvent les enfants. 

En ce qui concerne la visite, je ne l’ai pas faite par manque de temps. Mais pourquoi pas ? C’est un bon moyen de les aider.

Les chutes d’Iguazú

C’est l’explorateur espagnol Álvar Núñez Cabeza de Vaca qui, intrigué par le bruit assourdissant qu’il entendit au loin alors qu’il voyageait entre l’océan Atlantique et le Paraguay en 1542, découvrit les chutes. En Guarani, leur nom signifie “les grandes eaux”.
Deux pays se partagent les chutes. En effet, la frontière Argentine-Brésil traverse la Gorge du Diable, la plus célèbre et la plus imposante des 250 chutes.
Sur sa rive droite se trouve le parc National d’Iguaçu au Brésil, qui en compte 20 % ; à gauche se trouve le parc national d’Iguazú en Argentine, avec les 80% restants.

Mais chaque pays y trouve son compte. Les guides vous diront souvent :
« L’Argentine a les cascades et le Brésil la vue. »

Au début, nous ne voulions faire que le versant argentin. Mais sur les conseils d’une fille argentine que nous avons croisée, nous avons fait les deux côtés. Et ça vaut vraiment le coup !
Nous avons opté pour des tours organisés par simplicité, sachant qu’il est possible de faire les deux visites en empruntant des bus réguliers. C’est une activité touristique bien rodée, et vous trouverez facilement tous les renseignements nécessaires !

Les deux visites

Le parc national d’Iguazú en Argentine

C’est le plus grand des deux. Il faut compter une journée entière pour le parcourir, et il suffit de se laisser guider. 

Une fois le grand portail passé, nous avons été dirigés vers un petit train électrique qui nous a promèné à travers la jungle jusqu’au départ des différentes passerelles conduisant au plus près des chutes. 
Nous avons traversé le parc dans lequel cohabitent plus de 400 espèces différentes d’oiseaux, des jaguars, des poissons, des tortues et des singes.

Mais malgré notre détermination à apercevoir au moins un toucan, nous n’avons rien vu !

Bien sûr, il ne faut pas espérer être seul au milieu de cette nature. Comme ici tout est fait pour que le spectacle soit accessible à tous, il y a beaucoup de monde.

Quand nous sommes partis en direction des chutes, le temps était maussade. Et pas de chance, l’orage, les éclairs et une pluie battante nous ont suivis tout au long de la visite. 

Un conseil : En cas de mauvais temps, si vous n’avez pas de cape de pluie, je vous recommande d’investir. Ils en vendent sur place, et cela nous a permis de profiter de la journée sans avoir trop froid. 

Par contre, c’était assez flippant de traverser un bras de la rivière avec de l’eau bouillonnante sous nos pieds, la pluie cinglante, des arbres tout autour, et l’orage qui grondait — la somme de tout ce qu’il faut éviter par temps orageux.

D’ailleurs, à un moment donné, quelqu’un du groupe m’a fait la remarque que peut-être, c’était dangereux 🤨

L’approche…

L’approche de la cascade m’a fait penser à une chasse au trésor. On espère voir apparaître les chutes à chaque détour, alors qu’on ne les découvre qu’au dernier moment.

On pouvait entendre le rugissement de l’eau depuis le début de notre avancée. Mais il n’y avait aucune indication pour nous dire à quelle distance nous nous trouvions. Il nous a donc fallu suivre la foule de touristes, plus ou moins rapide, en essayant de calmer notre impatience. Le trajet ne prend qu’une dizaine de minutes, mais il a paru durer une éternité, jusqu’à ce qu’enfin, on aperçoive, au loin, le balcon tant attendu.

Mais toujours pas de cascades.

La découverte…

Finalement, ce fut à notre tour de nous rapprocher du flot bouillonnant. Et whaou, quel panorama ! Nous étions trempés, mais avec des étoiles plein les yeux.

Comme il avait plu les deux semaines précédentes, le flot était impétueux. Nous n’avons pas pu voir la rivière en contrebas à cause des embruns, mais la force de l’eau et les remous étaient un autre spectacle tout aussi impressionnant. On en a même oublié le mauvais temps.

Le retour s’est fait par le même chemin jusqu’à la gare où nous avons embarqué de nouveau dans le petit train. Direction les autres balcons pour admirer les chutes d’eau inférieures.

Le grand plus pour les souvenirs…

Il y a une dernière option que l’on peut prendre durant la visite. Un tour en bateau au pied des chutes d’eau. Et là aussi, je vous le conseille. Un truc de fou.

Je dois avouer que j’ai été déçue quand je me suis levée le matin et que j’ai vu que le temps allait être maussade toute la journée. Mais finalement, même si nous n’avons pas vu le contraste entre la couleur bleu azur du ciel le vert éclatant de la nature luxuriante, nous avons pu apprécier les différentes nuances de marrons qui existent entre les falaises et l’eau… 😊

Bien sûr, le but du capitaine était de s’assurer que nous allions être mouillés. Même si c’était déjà un peu le cas…
Et il a réussi son challenge. Après un slalom endiablé dans les rapides — exceptionnels selon notre guide suite à la pluie des deux dernières semaines — nous avons fini si près d’une cascade, que nous ne pouvions même plus ouvrir les yeux ou regarder autour de nous. Une vraie partie de rigolade.

Le parc national d’Iguaçu au Brésil

Il est beaucoup plus petit et la balade se fait sur une demi journée.

Petit tour en images

La vue est totalement différente de celle du côté argentin. On se rend ici vraiment compte de la taille des chutes et de l’étendue du site.

La gorge du diable et sa légende

Pour finir le tour de ce magnifique site, voici l’histoire de l’origine des chutes.

C’est l’histoire de Naipí et Tarobá.

Leur tribu, les Indiens Guarani, vivait heureuse sur les rives fertiles du fleuve Iguazú, protégée par le dieu serpent Mboi. Mais cette protection avait un prix. Chaque année, à l’occasion d’une grande fête en son honneur, une femme devait être jetée dans la rivière comme offrante.
Une année, ce fut au tour de Naipí d’être sacrifiée. On disait d’elle qu’elle était tellement belle, que lorsqu’elle regardait son reflet dans la rivière, celle-ci s’arrêtait de couler.

Le jour de la cérémonie, le jeune Tarobá, subjugué par Naipí, demanda qu’elle fût sauvée. Mais les sages refusèrent de peur de froisser le dieu Mboi. Bien sûr, cela ne plut pas à Tarabá.
Il décida ainsi d’enlever Naipí lorsque la célébration serait à son apogée. Alors que tout le monde chantait, dansait et priait, il emmena la jeune fille sur son canoë. Personne ne se rendit compte de leur départ, à part, bien sur, Mboi.

De colère, le dieu ouvrit la rivière en deux, précipitant les fugitifs dans le néant. 
Mais cela n’adoucit pas pour autant sa fureur. Il transforma alors Tarobá en arbre et Naipí en rocher qu’il plaça sous la plus puissance chute d’eau. Il entra ensuite dans une grotte proche, pour s’assurer que jamais les deux jeunes ne se rejoignent.

Mais comme l’amour est toujours le plus fort, les jours où le soleil brille de mille feux, un arc-en-ciel se crée entre la roche et l’arbre, reliant le cœur des deux tourtereaux.

Le mot de la fin

Quoi ajouter de plus au fait que ce fut un week-end sublime ?

J’avais entendu parler de ces cascades, bien sûr, mais je ne pensais pas qu’elles seraient si belles. Ce qui les rend exceptionnelles et qu’elles sont entourées par la nature sauvage, et que malgré le monde et les infrastructures qui ont été créés pour qu’elles soient facilement accessibles, ces dernières restent invisibles. Et comme le bruit de l’eau qui bouillonne couvre le brouhaha des gens, on peut même admirer les chutes et s’imaginer seuls. 😃

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