Faits sérieux et amusants à propos de l’Islande

Tout au long de notre voyage, nous nous sommes rendu compte à quel point les Islandais étaient très fiers de leur héritage et de leurs traditions qu’ils s’appliquent à conserver. 

Les différents sujets:

Les noms en Islande

Les prénoms les plus communs

L’Islande à une manière bien particulière de donner leurs noms à ses enfants. Ce n’est pas le nom de famille qui est transmis, mais le prénom du père auquel est ajouté un suffixe — « son » pour les fils et « dottir » pour les filles. Par exemple, si Paul MARTINSON est le père de Léo et Léa, leurs enfants s’appelleront Léo PAULSON et Léa PAULDOTTIR. Comme au temps des Vikings pour qui le nom de famille n’avait pas d’importance. Et la fille gardera son nom, mais quand elle se mariera.

Mais ce n’est pas tout. Si des parents souhaitent donner à leur enfant un prénom étranger, ils doivent en faire la demande au Comité Islandais des Noms. Pour être accepté, ce nom doit pouvoir s’intégrer dans la langue islandaise ; il doit contenir uniquement des lettres trouvées dans l’alphabet islandais et pouvoir être grammaticalement décliné. Cela explique pourquoi les Islandais portent toujours des noms traditionnels, souvent le nom de leurs arrière-grands-parents.

Savez vous qu’une application a été développée dans le pays pour éviter toute consanguinité. En entrant simplement le nom d’une personne dans l’application qui comporte un arbre généalogique de 720.000 branches, chaque Islandais peut savoir s’il y a un lien de parenté avec un autre Islandais !

La langue islandaise – Íslensk tunga

La langue parlée aujourd’hui est la même que celle que les Vikings utilisaient il y a 1000 ans. Ainsi, un enfant qui vient d’apprendre à lire peut tout à fait déchiffrer des textes anciens. La principale raison de ce fait est l’isolement de l’île, ce qui l’a préservé de toutes invasions, évitant ainsi un mélange de langues et de cultures.

Les maisons en gazon

Lorsque l’on traverse l’Islande, on ne voit pas de vieilles bâtisses. Les bâtiments historiques encore debout datent tous du 19e siècle, période à laquelle sont apparues les nouvelles techniques de construction. Il n’y a pas de ruines de châteaux ou d’anciennes maisons cossues, ce qui est surprenant pour un pays découvert vers l’an 861. Les uniques vestiges sont quelques fermes en tourbe disséminées sur l’île.

Les premières maisons en gazon islandaises

À cette époque, il y avait peu de matériaux de construction, les gens étaient pauvres, et pour pouvoir survivre sous ce climat rude, ils ont dû être inventifs. Ils ont alors créé ces demeures semi-enterrées, facile à bâtir et surtout gratuite. Tout le matériel nécessaire se trouvait dans la nature à portée de main.
Les fondations étaient érigées grâce à des pierres plates et les cadres des portes et des fenêtres réalisés en bouleau ou en bois flotté. Quant au toit, il était fait d’un empilement de plusieurs couches de gazon, réputé être un parfait isolant. Un trou percé sur son faîte, pouvant être recouvert d’un volet fait de boyaux d’animaux, faisait alors office de ventilation.

Malgré l’utilisation du gazon, l’intérieur des bâtiments était si humide que la nourriture y pourrissait rapidement. Elles étaient sans arrêt enfumées, très sombres et surpeuplées. En plus de la famille au complet, les ouvriers, les travailleurs saisonniers et quelquefois des vagabonds mangeaient, vivaient et dormaient tous dans une même pièce.

L’odeur y était alors, comme on peut l’imaginer, horrible.

Ces maisons nécessitaient également un entretien constant. Le négliger pouvait facilement entraîner leur effondrement. Quand cela arrivait, elles étaient souvent abandonnées au profit d’une nouvelle construite un peu plus loin.

Mais l’architecture initiale a évolué, due principalement au Petit Âge glaciaire survenu en Islande au 13e siècle.

Les longues maisons vikings classiques sont devenues plus courtes, et ont été reliées par des tunnels souterrains.

À partir du 18e siècle, des murs en bois ont été ajoutés à chaque extrémité, ce qui a permis l’introduction des portes-pignons.
On peut comprendre pourquoi il n’en reste que très peu de nos jours. Celles qui sont encore visibles sont celles récupérées par le gouvernement pour sauver le patrimoine islandais. Nous n’avons malheureusement pas eu la possibilité d’en visiter une (fermeture à cause de la covid-19), et c’est un grand regret.
Si vous en avez l’occasion, il ne faut pas hésiter.

Elles représentent l’Islande au même titre que les paysages magnifiques qui les entourent.

Leurs chevaux

Les chevaux font partie intégrante de la vie et de l’histoire du peuple islandais. Il y en a d’ailleurs près de 80 000 sur l’île. Les Islandais appelle la race Hestur.

Ils ont été importés aux 9e et 10e siècles par les Vikings. Cette race, parmi l’une des plus vieilles au monde est parfaitement adaptée au climat islandais, et n’a pas changé depuis son introduction.

Durant l’hiver, les chevaux se parent d’un deuxième pelage très épais, qui les protège du froid et de la neige. Il est souvent d’une autre couleur que la robe originale du cheval.

Les chevaux sont élevés en extérieur, et passent les premières années de leur vie dans les montagnes en semi-liberté, ce qui les rend forts et robustes. Ils redescendent cependant vers les fermes en hiver où ils sont nourris. Ils ont ainsi un premier contact avec les hommes. Mais ce n’est qu’au bout de la 4e ou 5e année que les éleveurs les récupèrent pour les domestiquer. Ils seront alors utilisés pour les balades, mais aussi pour la reproduction et l’exportation. Cette race de cheval est très prisée dans le monde.

Les randonnées

Il est possible de faire des randonnées à cheval plus ou moins longue un peu partout dans le pays. Mais la plus pittoresque et la plus improbable pour moi, est une randonnée de plusieurs jours durant laquelle les cavaliers conduisent un troupeau d’environ 100 têtes à travers le pays.  Juste pour le plaisir de se mettre dans la peau d’un cow-boy ! 

Préserver la race à tout prix

Pour préserver cette race, des mesures strictes ont été mises en place. Un cheval islandais qui quitte l’Islande ne sera plus autorisé à revenir pour éviter toute nouvelle maladie. Avant de partir, il devra d’ailleurs se faire vacciner, car en Islande, aucun cheval ne l’est. Dans le même ordre d’idée, l’importation de cheval est interdite. Tout d’abord pour la raison précédemment évoquée, mais aussi pour éviter tout croisement de races.

La 5eme vitesse du cheval islandais.

Toutes les races de chevaux ont trois allures naturelles : le pas, le trot et le galop. Le cheval islandais, lui, est réputé pour cinq démarches naturelles et uniques : le pas, le trot, le canter, le tölt, et le rythme de vol. La plus caractéristique est le tölt. Elle est reconnue pour être rapide comme un galop et si confortable qu’un cavalier peut porter un verre sans en renverser une goutte. 

J’ai testé, mais ma petite expérience du cheval m’a juste permis de rester sur le cheval durant la promenade !

Les sagas

Les sagas font partie intégrante de l’Islande. Ces histoires, connues également sous le nom Sagas des Islandais, sont le reflet de la vie des villages entre le 9e et le 11e siècle. Elles parlent de voyages des Vikings, de migrations à travers l’Islande, de querelles familiales ou de voisinage et seraient basées sur des faits historiques. On ne trouve en effet pas de sagas relatant des guerres entre rois ou de grandes batailles.

Tout d’abord transmises oralement, elles ont commencé à être écrites à partir du 13e siècle, et ce, jusqu’au 15e siècle. 

Ce que j’aime à propos de ces sagas, c’est que quel que soit l’endroit que l’on visite, on en trouve toujours une qui s’y rapporte. On pourrait presque imaginer visiter l’Islande en recherchant les lieux décrits dans ces récits.

Religion en Islande

L’église luthérienne Hallgrimskirkja

Il n’y a pas de séparation entre l’Église et l’État. L’Église d’Islande, ou Église évangélique luthérienne d’Islande, est nommée dans la Constitution.

Cela dit, la liberté de religion est accordée aux Islandais depuis 1874. Toutes les religions enregistrées reçoivent le soutien d’une taxe d’église. Bien que la majeure partie de la population soit luthérienne, depuis la fin du 20e siècle, la vie religieuse en Islande s’est diversifiée avec le déclin du christianisme, la montée des personnes non affiliées et l’émergence de nouvelles religions.

Ces nouvelles religions sont les suivantes :

  • l’Ásatrúarfélagið ou paganisme, qui est une religion païenne moderne
  • l’humanisme qui donne une place centrale à l’homme, affirmant que l’homme n’est plus un pécheur humilié devant Dieu et déchu par le péché originel.
  • le Zuism qui est un groupe islandais créé dans les années 2010. C’est un nouveau mouvement religieux païen moderne basé sur la religion sumérienne.
  • le Bouddhisme

Une autre croyance assez surprenante, Huldufólk, est la croyance qu’il existe des personnes cachées comme des fées, des elfes et d’autres créatures mystiques. Ces êtres surnaturels vivent dans la nature, ressemblent et se comportent comme des humains, mais vivent dans un monde parallèle. Ils peuvent se rendre visibles à volonté. 

Il existe même une école où on peut en apprendre plus sur ces personnes cachées.

Son directeur dit d’eux : “Il existe environ 15 types d’elfes en Islande. Les plus petits sont les elfes des fleurs, pas plus grands qu’un pouce, tandis que les gens cachés peuvent aller jusqu’à un mètre. J’ai rencontré plus de 900 Islandais et 500 personnes de 40 autres pays qui prétendent avoir vu des elfes et autres esprits de la nature. Et la seule chose que ces gens ont en commun, c’est qu’ils ont un sixième sens.”

Un drôle de musée: Le musée phallologique

Ce musée exhibe une collection de spécimens phalliques appartenant aux différents types de mammifères que l’on trouve en Islande; baleines, ours polaire, phoques, morses, et les mammifères terrestres. On trouve même un spécimen humain exposé depuis 2011 !  Le lieux présente près de 215 pénis et parties péniennes.

L’histoire de la phallologie. 

Cette science ancienne n’a jamais attiré beaucoup de chercheurs jusqu’à ces dernières années. La phallologie s’intégrait dans d’autres études faites sur l’histoire, l’art ou la littérature, mais pas vraiment comme une science à part entière. Le but du collectionneur et directeur du musée est ainsi de proposer les informations nécessaires, répertoriées et classées, à toute personne désirant se lancer dans une étude complète sur le sujet.

Le musée était fermé quand nous sommes allés à Reykjavik, donc malheureusement, je ne peux pas vous donner plus d’informations, ni mon ressenti sur cet endroit insolite.

Le musée de la sorcellerie à Hólmavík 

L’Islande a une longue histoire de sorcellerie. Les pratiques ont été initialement attribuées aux premiers colons. Pendant des siècles, ils ont utilisé la magie pour parvenir à leur fin. Il s’agissait d’améliorer leur vie quotidienne, de punir un voisin malveillant ou auquel ils voulaient du mal. Il existait un remède pour presque toutes les demandes, avec des recettes quelquefois curieuses, en tout cas pour nous aujourd’hui.

« Seiður » était le mot islandais utilisé pour parler des rituels magiques à l’époque des Vikings. Les femmes organisant ses rituels étaient appelées « vísendakona« , les femmes de science, tandis que les hommes étaient « seið-menn« , les hommes du rituel magique.

La “chasse aux sorcières” en Islande

Au 17e siècle, la chasse aux sorcières s’est répandue depuis l’Europe. Les nobles dirigeants islandais, qui ont principalement étudié au Danemark et dans le nord de l’Allemagne, ont ramené l’idée de cette persécution. De riches propriétaires fonciers nomment des juges pour les procès, ainsi que le clergé pour rédiger des traités contre la magie.
Contrairement à ce qui se passait en Europe, la « chasse aux sorcières » n’était pas uniquement dirigées contre les femmes. Il y a même eu plus d’arrestations d’hommes que de femmes.
La plupart des accusés provenaient des classes inférieures, bien que certains juges et ecclésiastiques aient également été inculpés. 

La peine principale étaient le fouet. En général, autant de coups que le corps pouvait en supporter sans mourir.
La peine de mort était très peu prononcée. Vingt-et-un bûchers ont été allumés, 20 hommes et une femme. Dans le contexte où la population totale de l’Islande à l’époque était d’environ 50 000 habitants, nous pouvons mieux comprendre leur réticence à l’égard de la peine de mort.

Quelques petites recettes et rituels pouvant être utiles

Aegishjalmur

Le blason de la région de Strandir est le signe magique Aegisjalmur, le Heaume d’Aegir

Pour vous assurer la victoire sur vos ennemis et vous préservez des ennuis avec les autorités, “Sculptez le Heaume d’Aegir sur un morceau de plomb et pressez le sur votre front entre les sourcils”. 

Hulinshjalmur

L’homme a toujours convoité le pouvoir d’invisibilité. La solution, sculpter le Heaume d’Aegir sur une plaque de lignite, une sorte de charbon.

Mais soyez conscient que pour avoir un résultat, il faut suivre un rituel bien précis !

“Prélevez trois gouttes de l’index de votre main gauche, trois de l’auriculaire de votre main droite, deux gouttes de votre téton droit et une du téton gauche. Mélangez à six gouttes du sang du cœur d’un corbeau vivant, et incorporer le tout à la cervelle du corbeau et à des morceaux d’estomac humain. Sculptez le signe sur le morceau de lignite à l’aide d’un morceau d’acier trempé trois fois le mélange .”

Ne deviens pas invisible qui veut !

Flaedarmus

En ces temps, il était impossible pour les personnes pauvres de s’enrichir. À moins d’utiliser la formule magique suivante…

“Tracez le signe Hringhjalmur sur la peau d’un matou noir avec le sang menstruel d’une vierge. Attrapez une chauve-souris dans un filet également tissé avec les cheveux d’une vierge. Enveloppez l’animal avec le reste de la chevelure et mettez-le dans une boite en bois. Posez le Hringhjalmur sur son couvercle pour empêcher la chauve-souris de prendre la fuite. Il ne reste alors plus qu’à poser une pièce volée sur l’ensemble. La chauve-souris attirera l’argent de l’océan. Par contre, attention, si elle s’échappe, elle plongera dans l’océan et provoquera une tempête désastreuse qui causera la mort de nombreuses personnes. »

Nabrok

Un autre moyen de s’enrichir, mais qui demande un certain talent, beaucoup de perspicacité et je dirais aussi une grande dose de courage.

“Pour commencer, faites un pacte avec un être vivant et obtenez son accord pour déterrer son cadavre et le dépecer de la ceinture jusqu’au pied. La peau devra être intacte, sans trou ni éraflure. Une fois le moment venu, enfilez la peau qui se confondra aussitôt avec la vôtre. Volez une pièce à une veuve pauvre, à Noël, à Pâques ou à la Pentecôte, et placez la dans le scrotum, la poche de peau qui entoure et protège les testicules.
La pièce attirera alors l’argent des autres qui remplira le scrotum. Toutefois, votre santé spirituelle sera menacée. En effet, si vous ne vous débarrassez pas de la « névroculotte » avant votre mort, votre cadavre sera infecté de poux. Il vous faudra donc trouver un successeur bienveillant, et la lui transmettre. Ce dernier devra par contre enfiler la jambe droite avant que vous n’enleviez la gauche. Ainsi, la culotte pourra continuer sa mission.”

Uppvakningur ou zombie

Si vous avez besoin d’aide pour vos tâches ingrates, j’ai une solution pour vous.
Imaginons que vous soyez un sorcier !

“Gravez le signe Uppvakningur sur une planche en chêne et peignez le avec du sang extrait de votre gros orteil droit et de votre pouce gauche. Posez la pièce en bois ainsi réalisée sur la tombe concernée. Faites ensuite trois fois le tour de l’église dans le sens des aiguilles d’une montre, puis trois fois dans le sens inverse. Trois pelletées de terre jailliront alors du sol. À la dernière, tenez vous prêt à accueillir le mort. Saisissez le par le cou et serrer jusqu’à ce qu’il demande merci. À ce moment seulement le Zombie sera à même d’accomplir les tâches qui lui seront assignées. Toutefois, si celles-ci sont nombreuses et difficiles, une meilleure préparation est requise, et la présence de plusieurs sorciers peut s’avérer nécessaire.”

Le Tilberi

Le tilberi était une créature à deux têtes utilisée par les femmes pour voler le lait des vaches et des brebis. Donc si vous êtes une femme voleuse, il vous faut un tilberi. Comment ?

« Volez une côte humaine dans un cimetière aux premières heures de la Pentecôte, enveloppez-la dans de la laine grise et gardez le tout entre vos seins. Lors des trois communions suivantes, crachez le vin sacramental sur l’ensemble. La troisième gorgée de vin insufflera la vie au tilberi. Quand il aura grandi et que vous ne pourrez plus le cacher entre vos seins, découpez un morceau de peau sur l’intérieur de votre cuisse et faites en un téton auquel il s’accrochera pour se nourrir de vos liquides corporels.
Quand le tilberi sera prêt, ordonnez lui d’aller voler. Pour se faire, il sautera sur le dos des vaches ou brebis, descendra le long de leurs flancs une tête de chaque côté pour téter. Lorsqu’il sera plein, il reviendra vers vous et  criera: « Ventre plein, maman ! » ou « Ouvre le couvercle, maman ». Il vous faudra alors ouvrir la baratte à beurre dans lequel le vers vomira le lait collecté. »

Jon lærdi Gudmundsson

Jon lærdi Gudmundsson était un autodidacte islandais, poète et sorcier présumé. Sa poésie donne un aperçu du folklore islandais contemporain. Il était considéré comme un grand-maître de la magie dans l’Islande du 17e siècle. Il a été jugé pour sorcellerie à plusieurs reprises dans les années 1630, mais a réussi à éviter la peine de mort à chaque fois.

Le mot de la fin

Quand j’ai appris l’existence du musée phallologique de Reykjavik, ma curiosité a été piquée au vif. C’est pourquoi j’ai été déçue de ne pas pouvoir le visiter et le découvrir. 
Le musée de la sorcellerie quant à lui était incroyable. Il est difficile de réaliser que ces croyances étaient réellement ancrées dans l’esprit des gens. Les rituels sont tous plus fantaisistes les uns que les autres, et je me demande vraiment si certains les ont appliqués. Cela paraît invraisemblable ! Mesdames, pouvez-vous vous imaginer avec un téton sur la cuisse auquel un ver est accroché pour se nourrir de vos fluides corporels ?
Et, bien sûr, il y a les choses plus sérieuses que j’ai apprises au cours de mon voyage en Islande, des faits typiques qui en disent beaucoup sur la culture du pays.

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