Notre objectif : Le sommet du Grand Colombier !
« La randonnée pédestre est une activité de plein air qui s’effectue à pied en suivant un itinéraire balisé ou non ».
Alors, pour moi, ce sera balisé, car je ne suis pas très forte en orientation ! Et c’est ce qui me manque quand je traverse d’autres pays. En France, il est super facile de partir en randonnée. On peut trouver partout des itinéraires tracés, ouverts à tous et gratuits. Dans plusieurs autres pays que j’ai traversés, les seuls sentiers accessibles sont ceux dans les parcs nationaux dont l’entrée est payante. Et impossible de trouver des randonnées libres à faire.
Je vais donc profiter de mon retour dans ma région Auvergne-Rhône-Alpes pour rattraper mon retard. Comme j’ai toujours habité aux pieds des Alpes du nord, je n’avais que l’embarras du choix pour randonner. Mais du coup, je ne suis jamais allée explorer le massif du Jura plus loin, et quand je dis plus loin c’est au moins 70 km! 😁 Mais je vais remédier à ça !
Le Grand Colombier est une montagne située à l’extrémité sud du massif du Jura. Il est dans le département de l’Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Son sommet culmine à 1515 m d’altitude.
Il y a différentes options pour le gravir, plus ou moins difficile. Nous avons choisi la balade panoramique, « La Croix du Grand Colombier par les crêtes » qui offre une vue époustouflante sur les alentours, tout en restant assez facile.
Temps de marche environ 4 heures pour une distance de 12 km et un dénivelé de 440 m. Et aucun passage difficile 😁
Le point de départ du Grand Colombier
Le départ se fait à partir de Sur Lyand, une petite station de ski nordique. Il faut se garer sur le parking de la station que l’on trouve très facilement. Il n’y en a qu’un et il est à l’entrée de la station.
Le sentier débute derrière l’auberge et on le rejoint en contournant le bâtiment par la droite.
Première intersection, prendre à gauche plein Sud. Et garder ce cap tout au long de la balade 😊
Après une petite partie dans la forêt, on atteint le plateau et la montée se fait tranquillement à travers la Combe Giret.
Et c’est un réel plaisir. La marche est douce, la nature verdoyante, le soleil brille, et les vaches paissent tranquillement dans les pâturages.
C’est vraiment un moment de pur bonheur 🤩
Mais ne nous égarons pas. Juste avant d’arriver aux Platières, bien garder son cap. Le sentier principal sur lequel on se trouve jusqu’à présent redescend sur notre gauche, et même si on est tenté de le suivre, il faut rester sur le plateau et emprunter un chemin en herbe à droite.
Bon bien sur nous avons pris le mauvais chemin, et comme on commençait à redescendre un peu trop à notre goût, nous avons rebroussé chemin pour repartir dans la bonne direction !
Et la balade continue jusqu’au Col de Charbemène que l’on passe pour arriver à la Croix du Grand Colombier.
Les vues sont superbes, et il faut vraiment prendre son temps et savourer.
L’arrivée à la croix du Grand Colombier
L’histoire chaotique de cette croix
- Septembre 1891 : la première croix en bois est inaugurée. Elle fait la fierté des habitants du Valromey et devient un lieu d’excursion et de rendez-vous.
- Janvier 1914 : la croix est détruite, victime de vandalisme. Ce n’est qu’après la guerre qu’une souscription publique est lancée pour la construction d’une croix métallique de 16 mètres de hauteur.
- Mai 1920: début de sa construction. Il faudra six voyages pour transporter la totalité des poutrelles au sommet du Grand Colombier.
- Septembre 1920 : bénédiction de la nouvelle croix
- 1923: victime d’une tempête, elle s’écroule de nouveau. Elle sera alors réparée et remise sur son socle.
- Décembre 1966: une violente tempête de neige la détruit. La commune se lance alors à la recherche de financement pour la reconstruction, et c’est le fabriquant de pneus « Firestone » qui répondra positivement.
- Août 1968: enfin une nouvelle croix de cinq tonnes solidement fixée trône au sommet du Grand Colombier.
Elle est également le centre d’une intrigue policière dans le roman policier“Le Péril Bleu”, écrit en 1920 par Maurice Renard. 😃
C’est l’heure d’une pause pique-nique bien méritée devant la vue grandiose sur les montagnes du Jura d’un côté et les Alpes de l’autre. Par temps très clair, on peut même apercevoir le Mont-Blanc 😁
Le retour
On rejoint la route D 120 à une centaine de mètres de la croix que l’on emprunte sur notre droite pour rejoindre un chemin un peu plus bas en direction des Granges du Colombier.
Il faut prendre ensuite direction Nord-est vers le Col de Charbemène, et ensuite plein Nord.
De tout façon il n’y a qu’un chemin, très facile à suivre.
Et c’est de nouveau des vues superbes, et une descente toute douce.
La suite en image
Nous avons arpenté le chemin de crête jusqu’à la Griffe du diable puis traversé les pâturages légèrement sur notre droite pour nous diriger vers la Croix de Famban. Mais avant d’arriver à la croix, bifurquer à droite, direction la station Sur-Lyand.
C’est le retour. Nous nous arrêtons à l’auberge pour déguster une bière bien fraiche et bien méritée. Et c’est sur ce petit plaisir que notre expédition va se terminer.
Conclusion
Une randonnée très agréable, qui nous en met plein la vue. Un panorama à 360˚, avec d’un côté les montagnes hautes et pentues des Alpes, et de l’autre les monts tout ronds et doux du Jura. À faire absolument si vous êtes dans le coin. 😃
Si vous n’avez pas trop de temps vous pouvez monter en voiture jusqu’au Col du Colombier. Le parking est à côté de la croix. Ce col est très célèbre dans le monde cycliste, car il est réputé très difficile et a été une étape de plusieurs tours de France.