Le Nord de l’Islande – Jour 8 et 9 – De Húsavík à Ísafjörður – Les meilleurs spots

Voici un lien pour notre itinéraire complet de 12 jours depuis Reykjavík.

Nous sommes au huitième jour de notre périple et aujourd’hui, nous parcourons le nord de l’île.

Si vous êtes curieux de connaitre le début de notre voyage, voici les liens:

  • Jour 1 et 2, le Cercle d’Or, cliquez ici 😊
  • Jour 3 et 4, de Hella à Höfn, le sud de l’Islande, cliquez ici 😊
  • Jour 5, de Höfn à Egilsstaði, cliquez ici 😊
  • Jour 6 et 7, de Egilsstaðir à Húsavík cliquez ici 😊

Les meilleures choses à faire en Islande

Nous voilà dans le cœur du sujet. Quelles sont les meilleures choses à faire en Islande ?

Eh bien, vous avez l’embarras du choix, et c’est bien. 😃 Pour vous aider à choisir, vous trouverez ci-dessous les endroits que j’ai visités et les activités que j’ai faites. Il ne vous reste plus qu’à vous décider.

Mon avis personnel:
😍 A ne pas manquer
😃 Allez-y si vous avez du temps
😐 Sans grand intérêt
😭 Malheureusement nous n’avons pas pu le faire

Jour 8: De Húsavík à Hvammstangi – 270 km

Arrêts prévus pour la journée

  • La cascade Goðafoss
    • Distance depuis Húsavík 44 km – 35 min
    • Temps de visite 1 heure
  • La ville Akureyri
    • Distance depuis Goðafoss waterfall 116 km – 1h30
    • Temps de visite 2 heures
  • Le musée et la ferme de Glaumbær
    • Distance depuis Akureyri 44 km – 43 min
    • Temps de visite (fermé)
  • Hvammstangi
    • Distance depuis Glaumbær 66 km – 50 min
    • Arrêt pour la nuit

Aujourd’hui, nous allons visiter la capitale du nord de l’Islande. C’est le surnom d’Akureyri, la quatrième plus grande municipalité du pays.
Mais avant de l’atteindre, nous avons rendez-vous avec la « cascade des dieux », Godafoss, et sa fabuleuse histoire.
Nous sommes donc partis chaudement habillés pour une nouvelle journée de découvertes.

Un site inattendu nous a fait dévier une fois de plus de notre itinéraire. Nous avons repéré des maisons très particulières et nous sommes donc arrêtés pour quelques photos et un peu d’histoire. On ne me changera jamais !

😃 La vieille ferme de Grenjaðarstaður

Grenjaðarstaður est le site où se trouve l’une des fermes en gazon les plus célèbres d’Islande. C’étaient les maisons des chefs et des gens fortunés de l’époque. Aujourd’hui, les bâtiments abritent le musée des traditions populaires du département.

L’église actuelle a été érigée en 1865, puis agrandie et rénovée. L’originale, dédiée à Saint-Martin, a été construite pendant la période du catholicisme en Islande. Elle possédait alors une nappe d’autel représentant 12 scènes de la vie du saint. Un trésor qui se trouve à présent exposé au Musée du Louvre, à Paris.

En 1931, la ferme a été partagée afin de loger cinq familles ainsi que le pasteur.

Les maisons en gazon sont un vrai héritage culturel en Islande. Si vous voulez en apprendre un peu plus, c’est ici.

Nous sommes repartis pour quelques kilomètres et c’est dans un paysage désertique et déserté que nous avons trouvé la cascade des dieux.

😍 La cascade Goðafoss

La cascade Goðafoss est située dans la rivière Skjálfandafljót, la quatrième plus grande d’Islande. C’est l’une des cascades les plus spectaculaires du pays, tombant d’une hauteur de 12 mètres sur une largeur de 30 mètres.

Son nom signifie « cascade des dieux« , ou pour d’autres, « cascade du goði« , le prêtre.

La légende de Goðafoss

Au commencement de la colonisation de l’Islande, les premiers arrivants adoraient des divinités diverses, comme par exemple Thor, Odin, Loki et Freya.
En l’an 1000, lors de la montée du christianisme en Europe, pour que la Norvège n’envahisse pas l’Islande toujours païenne, le président du Parlement de Þingvellir a du décider de l’orientation des croyances du pays.
Il s’est allongé sous une couverture de fourrure pendant un jour et une nuit en silence, priant ses Dieux. Finalement, lorsqu’il émergea de sa retraite, il annonça que, pour le bien du peuple, le christianisme deviendrait la religion officielle du pays, mais que les païens pourraient pratiquer en privé.
Pour symboliser sa décision, il retourna chez lui dans le nord de l’Islande et jeta les idoles de ses anciennes divinités dans une belle cascade.

Depuis lors, cette cascade est connue sous le nom de Goðafoss.

😍 La ville Akureyri

Akureyri est un important port et un centre de pêche dont la situation géographique a joué un grand rôle dans son développement. En effet, le climat relativement doux de la région fait que les eaux de la rade ne gèlent jamais, ce qui lui permet de fonctionner tout au long de l’année.

Un autre facteur a également participé à son essor ; l’exode rural qui a eu lieu après la Seconde Guerre mondiale.

Le centre culturel

C’est une petite ville très belle à visiter. La plupart des maisons les plus anciennes ont été préservées et l’urbanisme d’origine a été conservé.

L’église


Au cours de la promenade, nous avons pu admirer d’anciennes maisons colorées, dont certaines ont été transformées en hôtel, restaurant ou petits commerces.

Une particularité de l’architecture des maisons islandaises est l’utilisation de tôle ondulée comme revêtement mural extérieur pour protéger les boiseries. Traditionnellement, ces panneaux étaient destinés aux toitures et à la construction de hangars agricoles.
Sur les demeures d’Akureyri, on trouve aussi des plaques de fer embouti, comme des tuiles, qui assurent également la conservation des parois. Celles-ci ont été importées des États-Unis dans les années 1930, et les résidences les plus anciennes portent encore ce type de revêtement aux belles couleurs.
Cette utilisation ne se retrouve que rarement ailleurs en Islande.

Autre particularité, les feux de circulation

La justification de la mise en place de ces géniaux feux rouges, et que, comme les hivers islandais pouvent être très rudes et la situation économique quelquefois difficile, il fallait embellir les rues et remonter le moral des citoyens.
L’ancien maire d’Akureyri aurait dit, lors d’une interview, qu’il voulait rappeler aux habitants ce qui comptait vraiment et leur donner une raison de sourire aux passages pour piétons et aux intersections.

Après une fraiche balade et un café pour nous réchauffer, nous sommes repartis vers d’autres horizons. Un retour dans la campagne reculée d’Islande.

😭 Le musée et la ferme de Glaumbær

Malheureusement, du à la covid-19, l’ensemble était fermé.

On dit qu’une ferme se tient ici depuis l’ère des colonies, en l’an 900.
Les 13 bâtiments de l’ancienne ferme, dont chacun avait sa propre fonction, ont été construits à des époques différentes. Le plus récent a été érigé en 1876-79, tandis que les plus anciens — la cuisine, le « long garde-manger » et le baðstofa moyen — sont sensiblement restés les même que ceux bâtis au 18e siècle.

L’église Glaumbær près de la ferme date de 1926.

Comment était organisée la ferme ?

Le hall d’entrée, les passages et l’accès au sud (Brandahús) permettaient de se rendre sur tout le domaine. L’unité principale était le baðstofa, une pièce de vie/chambre à coucher commune, où les gens s’asseyaient entre autres pour travailler.
La nourriture était stockée et préparée dans le garde-manger et dans la cuisine.
Une des maisons servait de logement aux anciens et aux autres membres du ménage. Elle comprenait deux chambres d’hôtes, deux celliers et un atelier pour le forgeron.

Un mur en tourbe

La ferme a été construite en tourbe, en pierres et en bois, et avait une architecture et une organisation similaires à celles des nombreuses grandes fermes de Skagafjördur des 18e et 19e siècles.

Il était enfin temps d’aller à la rencontre de nos chevaux !
Depuis le début de notre voyage, nous étions captivés par ces petits chevaux qui nous semblaient sauvages, et avions vraiment hâte de les approcher.
C’est donc avec enthousiasme, bien qu’un peu inquiete — je suis loin d’être une bonne cavalière — que nous nous sommes rendus à la ferme pour conquérir les plaines désertes.

😍 Notre balade à cheval

Finalement, il n’y avait aucune raison d’être inquiète. Et franchement, s’il y a une chose à ne pas manquer en Islande, c’est bien une balade à cheval. Nous avons même essayé le throtl, une allure particulière aux chevaux islandais.
Même si vous n’êtes pas un bon cavalier, les guides s’adaptent à votre niveau et les chevaux sont tellement adorables !

C’était juste génial de se promener dans cette nature sauvage.

Suivez-moi ici pour en apprendre un peu plus sur ces chevaux.

Après une dernière caresse à nos nouveaux amis, nous sommes repartis en direction d’Hvammstangi où nous allons passer la nuit.
Nous avons fait une halte pour admirer une petite chapelle en tourbe.
Tout au long de la route, des panneaux indiquent les curiosités que l’on peut voir. N’hésitez surtout pas à vous arrêter, car les découvertes valent toujours le détour.

😍 Eglise en gazon de Víðimýrarkirkja Turf Church

Deux cloches pendent sous le portique à l’entrée du petit cimetière

Une église existait déjà ici au 12e siècle, mais celle actuelle date de 1834. Le musée national l’a faite restaurer en 1936. Ce fut ainsi le premier monument historique à être protégé.
Les églises en tourbe étaient très communes jusqu’au 19e siècle en Islande. Il en reste encore six, dont trois servent toujours d’église paroissiale.

Dernière ligne droite avant Hvammstangi.
Il n’y a pas de raison particulière pour laquelle nous avons choisi ce village, mis à part qu’il était au bord d’un fjord et sur notre route.

Après une bonne nuit, nous voilà repartis dans les profondeurs de l’Islande, à la découverte des fjords de l’Ouest.
Nous avions bien pris soin de regarder la météo avant de nous aventurer plus en avant dans ces terres reculées et heureusement nous n’avons pas rencontré de neige ni de routes glacées. Les routes étaient encore praticables.

Jour 9: De Hvammstangi à Ísafjörður – 367 km

Arrêts prévus pour la journée

  • Hólmavík Le Musée de la sorcellerie
    • Distance depuis Hvammstangi 144 km – 2h00
    • Temps de visite 2 heures
  • Ísafjörður
    • Distance depuis Hólmavík 223 km – 2h40
    • Arrêt pour la nuit

Je vous avouerais que c’est vraiment par curiosité que nous nous sommes décidés à aller si loin au nord de l’île. Il n’y a pas à proprement parler de sites touristiques particuliers.

Donc, si vous n’avez pas le temps d’errer sur ces routes désertes, vous ne manquerez que la sensation d’être seuls au monde au milieu de paysages lunaires. Ici, il est tellement facile d’imaginer ce que les premiers colons ont vu en arrivant. Des terres vierges, magnifiques, mais peu accueillantes.

😃 Hólmavík

Le village et le port
Seiður, une fontaine d’eau potable de l’artiste local Einar Hákonarson
Le musée de la sorcellerie
L’église moderne construite en 1968

Le petit village de Hólmavík est le plus important de la région avec 375 habitants (recensement de 2011) et sert de centre de commerce pour le comté.


Il n’y a rien à voir si ce n’est le musée de la sorcellerie.
Et là, je vous avoue que nous avons été agréablement surpris. C’est un musée complet qui parle des croyances des Islandais, et je dois vous avouer qu’ils croient en beaucoup de choses, parfois étranges.

😃 Le musée de la sorcellerie

Pour une visite complète du musée, et vous ne serez pas déçus, suivez le lien ici.

Le mot de la fin

Si je devais donner une préférence à ces deux journées, je dirais la randonnée à cheval. Je regrette un peu de ne pas en avoir organisé une plus longue avant notre départ. Je suis sûre que j’aurai adoré passer deux jours à chevaucher les plaines sauvages.

Le musée de la sorcellerie était également une très belle découverte. Les croyances en ces formules et potions magiques m’étonneront toujours. Mais il est difficile de se mettre à la place de ces gens qui vivaient dans la peur des manifestations naturelles inexpliquées. Les dieux ont d’ailleurs souvent été créés pour justifier ce qui arrivait sur terre. Imaginez voir une aurore boréale, ces lumières vertes dansantes dans le ciel, sans savoir par quel phénomène elles se produisent. Un peu flippant quand même !

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