La Côte Ouest de l’Islande – Jour 10 – De Ísafjörður à Stykkishólmur – Les plus beaux spots

Voici un lien pour notre itinéraire complet de 12 jours depuis Reykjavík.

Nous sommes au dixième jour de notre périple et aujourd’hui, nous nous rendons dans le coin le plus reculé de l’île.

Si vous êtes curieux de connaitre le début de notre voyage, voici les liens:

  • Jour 1 et 2, le Cercle d’Or, cliquez ici 😊
  • Jour 3 et 4, de Hella à Höfn, le sud de l’Islande, cliquez ici 😊
  • Jour 5, de Höfn à Egilsstaði, cliquez ici 😊
  • Jour 6 et 7, de Egilsstaðir à Húsavík cliquez ici 😊
  • Jour 8 et 9, de Húsavík à Ísafjörður cliquez ici 😊

Les meilleures choses à faire en Islande

Nous voilà dans le cœur du sujet. Quelles sont les meilleures choses à faire en Islande ?

Eh bien, vous avez l’embarras du choix, et c’est bien. 😃 Pour vous aider à choisir, vous trouverez ci-dessous les endroits que j’ai visités et les activités que j’ai faites. Il ne vous reste plus qu’à vous décider.

Mon avis personnel:
😍 A ne pas manquer
😃 Allez-y si vous avez du temps
😐 Sans grand intérêt
😭 Malheureusement nous n’avons pas pu le faire

Jour 10: De Ísafjörður à Stykkishólmur – 351 km

Arrêts prévus pour la journée

  • La cascade de Dynjandi
    • Distance depuis Ísafjörður 53 km – 44 min
    • Temps de visite 1 heure
  • La falaise de Látrabjarg, et sa colonie d’oiseaux
    • Distance depuis Dynjandi 129 km – 2h20
    • Temps de visite 1 heure
  • Rauðisandur, la plage sable rouge
    • Distance depuis Látrabjarg 50 km – 1h10
    • Temps de visite 30 min
  • Stykkishólmur (en ferry)
    • Distance depuis Rauðisandur 119 km – 4h00
    • Arrêt pour la nuit

😍 La cascade Dynjandi

Les fjords de l’Ouest sont la plus ancienne région d’Islande. Ils sont nés d’une série d’éruptions volcaniques qui a eu lieu il y a environ 15 millions d’années. Après la période glaciaire qui a suivi, la progression des glaciers a creusé des vallées profondes et des fjords dans le paysage, laissant derrière eux des couches de roche de différents degrés de dureté. Ce sont ces couches qui forment les terrasses de la cascade Dynjandi.

La rivière prend sa source dans plusieurs lacs de la région de Dynjandisheidi, Kálfeyrarfoss, un plateau situé 7 km plus loin sur la route.
Il y a un point de vue que nous avons malheureusement manqué. Si vous y allez, n’hésitez pas à m’envoyer une photo !

La courte montée du parking jusqu’à la cascade Dynjandi nous conduit le long d’une enfilade de petites chutes d’eau.

Sur le sentier qui serpente entre les cascades
La cascade Baejarfoss
Vue des falaises depuis le pied de la cascade Dynjandi
La cascade Dynjandi
La cascade Gongumannafoss
Le pied de la cascade Dynjandi

Quand nous avons repris la route, à l’arrivée au sommet d’un col, nous avons été accueillis par cette immense statue, Kleifabúi.

Kleifabúi Statue

Elle a été érigée en 1947 par les ouvriers qui ont construit la route, n’utilisant que des outils manuels. Autant dire que c’était un chantier de titan. Quand ils sont arrivés à ce col, ils ont décidé de bâtir cette statue — un gardien immense qui surveille les terres silencieuses et sauvages des alentours.

Le responsable de l’entreprise de travaux publics a même écrit quelques vers à son encontre.

  • Búi se tient haut sur le rocher,
  • Offre sa bouche ferme,
  • Et regarde les landes hautes et silencieuses.

Nous avons continué notre route jusqu’à sa fin pour atteindre la falaise de Látrabjarg et sa colonie d’oiseaux. Autant vous dire qu’à cette période de l’année, nous n’avons pas croisé grand monde ; une ou deux voitures tout au plus.

Par contre, nous avons traversé des paysages aux couleurs époustouflantes !

La saison pour l’observation des oiseaux est l’été. Nous savons donc que la falaise va être vide. C’est dommage, car j’aurais vraiment aimé approcher ces petits oiseaux colorés, qui sont un peu l’emblème de l’Islande. On les retrouve dans tous les magasins de souvenirs.

Peut-être vais-je craquer pour une petite peluche…

😍 La falaise de Látrabjarg, et sa colonie d’oiseaux

La chasse aux oiseaux et le ramassage de leurs œufs

Depuis le début de la colonisation de l’Islande, le ramassage des œufs et la chasse des oiseaux qui venaient nicher dans la falaise ont toujours été une importante source de nourriture. Certaines années, jusqu’à 36 000 oiseaux, pouvaient être capturés. Si la récolte des œufs avait lieu au printemps, la chasse, elle, se passait pendant l’été, lorsque les oiseaux étaient plus dociles.

Il existait deux méthodes pour atteindre la falaise. La première, qui consistait à descendre en rappel, était surtout utilisée sur sa partie ouest, là où elle tombe directement dans l’océan. La deuxième, quant à elle, était de grimper depuis la plage.
Malheureusement, énormément d’accidents sont survenus, et c’est la mort de deux hommes en 1926 qui a mis fin à cette pratique.
Mais pour perpétuer ce savoir-faire traditionnel, les membres des équipes de secours locales descendent encore en rappel une falaise un peu plus loin pour ramasser des œufs.

La falaise de Látrabjarg

La falaise de Látrabjarg, protégée depuis mars 2021

C’est la plus grande d’Europe et une des plus spectaculaires falaises au monde d’oiseaux marins. Elle est haute de 441 m et longue de 14 km.

J’aurais tant aimé prendre cette photo !

Des millions d’oiseaux de mer viennent ici pour nicher et élever leurs poussins, le plus connu étant le macareux. C’est un oiseau très reconnaissable grâce à sa silhouette arrondie, sa démarche en position verticale, ses yeux cerclés de rouge et souligné par un fin sourcil noir.

Les macareux

Mais il n’arbore pas toujours ces couleurs. Cet oiseau gris, quand il vit en mer, se transforme à l’approche de la saison des amours. Et c’est ainsi que nous le connaissions. Il prend alors une teinte plus vive. Ses pattes palmées passent du jaune pâle aux oranges et son bec légèrement crochu s’épaissit et s’orne d’une base bleu foncé entourée de jaune et d’une pointe rouge. Les poussins tout gris devront attendre leurs trois ans pour faire étalage de ces magnifiques couleurs.
Ses ailes sont petites et puissantes ce qui l’autorise à voler très près de l’eau, et lui permette de nager — il n’utilise en effet pas ses pattes pour avancer dans l’eau.

Une autre caractéristique du macareux est qu’il creuse un tunnel dans la falaise qui peut atteindre jusqu’à trois mètres, et dans lequel il ne pond qu’un œuf par an. C’est une des raisons qui rendent la falaise dangereuse si on s’approche trop près du bord.

Et tout au loin, de l’autre côté de l’océan, c’est le Groenland. C’est la première fois que je suis si proche de ce pays tout blanc.

Nous sommes partis pour une promenade le long de la côte, en prenant soin de ne pas trop nous approcher du bord qui est dangereux. Malgré le soleil qui brille, le vent glacé a eu raison de notre motivation, et nous avons rebroussé chemin.
En rentrant, j’essaie d’imaginer la falaise remplie de ses millions d’oiseaux. Il parait qu’ils ne sont pas très sauvages, qu’ils sont habitués à la présence des hommes. Bien sûr, on ne peut pas les toucher, mais ils se laissent approcher et prendre en photo facilement.
Mais le plus fou doit être le bruit qu’ils doivent faire lorsqu’ils s’affairent à construire leurs nids, et leur va-et-vient incessant dans le ciel. L’ambiance doit être tellement différente.
Alors que nous, nous ne sommes que tous les deux, dans un silence uniquement brisé par les vagues qui s’écrasent sur les rochers, et le vent qui rugit. C’est aussi pas mal !

Nous sommes repartis par la même route côtière pour Rauðisandur, une plage rouge pleine de promesses.

😍 Rauðisandur, la plage sable rouge

Après la découverte d’une plage toute noire, c’était au tour d’une plage de sable rouge. Et quelle plage !

C’était juste incroyable de l’apercevoir au détour d’un virage. C’est une immense étendue qui s’étire sur des kilomètres le long de la côte, et qui, à marée basse, disparait à l’infini.

Pour information, vous pourrez trouver des balades le long du littoral — les randonnées de Lambavatn-Efra (10 km — 3 h 30) et de Melanes (3,5 km — 45 min) — si vous voulez marcher plus que quelques centaines de mètres dans le sable.
Je ne peux pas vous en dire davantage, car nous nous sommes contentés de patauger dans l’eau glacée avant de courir nous réchauffer dans la voiture.

Pour terminer notre journée, nous avons décidé de prendre le ferry pour nous rendre à Stykkishólmur. La traversée dure 4 heures. Ce n’est pas forcément plus court en temps que d’emprunter la route, mais c’est définitivement plus sécurisant et plus reposant. Et en plus, c’était nouveau pour nous !

C’est donc après une traversée calme, la chance était encore de notre côté, que nous arrivons vers notre petit nid douillet de la nuit.

😐 La petite ville de Stykkishólmur

C’est une charmante bourgade touristique au bord de l’océan, dont l’atmosphère relaxante séduit les habitants de Reykjavik pendant la saison estivale. Nous n’y sommes restés qu’une nuit, et n’avons pas pris le temps de la visiter. J’avoue que nous étions plus à la recherche de nature et d’espaces sauvages pendant notre séjour, et avons fui les villes.

L’histoire de Stykkisholmur

Stykkisholmur a longtemps attiré les colons pour son port naturel et son accès aux zones de pêche fertiles de Breiðafjörður. Le premier développement proprement dit de la ville se produit en 1550, avec la création d’un poste de commerce. Ceux-ci étaient rares en Islande à l’époque en raison des dangers et des distances qu’impliquaient les voyages à travers l’Atlantique. Mais la rade de Stykkisholmur a rendu cela possible. D’ailleurs, son principal secteur d’activité est resté l’industrie de la pêche.

Son essor a continué en 1602 avec l’arrivée du monopole commercial danois qui dura jusqu’à la fin du 18e siècle. Celui-ci a appauvri de nombreux Islandais, mais contribué à l’enrichissement des villes le long de la péninsule.
De ce fait, même une partie de l’Islande a longtemps gardé une rancœur envers le Danemark, ce n’est pas le cas de Stykkisholmur qui a toujours entretenu de bons liens avec ce pays. Ainsi, tous les troisièmes week-ends d’août depuis 1994, Stykkisholmur organise un festival, les Journées danoises pour célébrer ces relations.

Le mot de la fin

Tout est si beau et grandiose. Mais nous commençons à nous rapprocher de Reykjavik qui est de la fin de notre aventure. Nous profitons d’autant plus de ces vues magnifiques que nous savons que nous allons bientôt les quitter.
Avant de venir, je ne pensais pas que l’Islande avait autant de variété dans ces paysages. Volcan, glacier et geysers étaient les seules choses que j’imaginais trouver ici. Mais elle offre tellement plus.
J’attends demain avec impatience. Nous allons visiter le parc national Snæfellsjökull, et il est dit que l’on retrouve regroupé ici, l’ensemble des beautés et de la diversité de l’Islande.

J’ai déjà les yeux qui brillent.

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