Islande – Jour 11 et 12 – Du parc national Snæfellsjökull à Reykjavík – Les plus beaux spots

Voici un lien pour notre itinéraire complet de 12 jours depuis Reykjavík.

Nous sommes au onzième jour de notre périple et aujourd’hui, nous allons explorer la péninsule de Snæfellsjökull.

Si vous êtes curieux de connaitre le début de notre voyage, voici les liens:

  • Jour 1 et 2, le Cercle d’Or, cliquez ici 😊
  • Jour 3 et 4, de Hella à Höfn, le sud de l’Islande, cliquez ici 😊
  • Jour 5, de Höfn à Egilsstaði, cliquez ici 😊
  • Jour 6 et 7, de Egilsstaðir à Húsavík cliquez ici 😊
  • Jour 8 et 9, de Húsavík à Ísafjörður cliquez ici 😊
  • Jour 10, de Ísafjörður à Stykkishólmur cliquez ici 😊

Les meilleures choses à faire au parc national Snæfellsjökull

Snæfellsjökull est entouré de plusieurs petits villages de pêcheurs. La pêche et le tourisme, qui s’est développé depuis la création du parc en 2001, en sont les premières sources de revenus.

La péninsule est parfois appelée « l’Islande en miniature« , car en la parcourant, on a l’impression de traverser ce pays de glace et de feu. Tous les différents paysages de l’île sont regroupés ici.

La principale attraction est le glacier Snæfellsjokull, qui a, d’après les locaux, a des pouvoirs mystérieux et dont la puissance attire les gens.

Jour 11: Le Parc National de Snæfellsjökull – 209 km

Arrêts prévus pour la journée

  • Le glacier de Snaefellsjökull
  • La gorge de Rauðfeldsgjá
  • Le village de Arnarstapi
  • La côte de Lóndrangar
  • La grotte Vatnshellir
  • La plage de Skarðsvík
  • La montagne Kirkjufell

Pendant des siècles, la population superstitieuse de Snæfellsjökull a considéré sa péninsule comme un lieu rempli d’énergie et de mystère. Les légendes lui attribuent d’ailleurs de nombreux trolls pétrifiés par la lumière du soleil, ou des maisons de personnes cachées, ses petits êtres invisibles qui vivent une vie parallèle à la nôtre.

Il existe en effet une croyance, Huldufólk, selon laquelle des fées, des elfes et d’autres créatures mystiques cohabitent à côté de nous. Si vous êtes curieux d’en apprendre plus sur ce sujet, cliquez ici.

Ce bout de terre a aussi sa saga, celle de Bárðar Snæfellsáss, écrite à la fin du 14e siècle. Elle narre l’histoire de Bárður, mi-humain, mi-troll, devenu « l’esprit gardien de Snæfellsjökull« .

La saga en quelques mots

La mère de Bárður était humaine, mais son père était mi-géant, mi-troll. Il fut élevé par Dofri, le troll Montagnard de Dovrefjell, dont il épousa la fille Flaumgerðr, mi-humaine, mi-troll elle aussi.
Ensemble, ils eurent trois filles : Helga, Þordís et Guðrún.
Lors d’un second mariage avec Herþrúðr, une nouvelle femme humaine, il eut six autres filles.
La famille au grand complet immigra en Islande, et débarqua au sud de Snæfellsnes, qu’ils nommèrent Djúpalón. C’est là qu’il bâtit sa ferme, Laugarbrekka.
Son demi-frère Þorkell vivait à Arnarstapi, tout près, et avait deux fils, Rauðfeldr et Sölvi.

Les enfants adoraient jouer ensemble. Mais un jour qu’un iceberg passait le long du rivage, Rauðfeldr poussa sa cousine Helga dessus. Elle dériva sans encombre jusqu’au Groenland et elle trouva un amant.
Par vengeance, pensant que sa fille était morte, Bárður tua ses deux neveux. Il jeta Rauðfeldr dans le ravin de Rauðfeldsgjá et projeta Sölvi au large de Sölvahamar, une haute falaise sur la côte à l’est d’Arnarstapi. Puis il se battit contre son frère qui se cassa une jambe dans le combat et quitta la région.
Bárður céda alors ses terres et disparut dans la calotte glaciaire de Snæfellsjökull. Il devint connu comme Bárður Snæfellsáss, l’esprit gardien de Snæfell.
Tout le monde l’adorait sur la péninsule et l’invoquait dans les moments difficiles.

Depuis, il erre dans les parages, vêtu d’une cape avec un capuchon gris, d’une ceinture faite de peau de morse et d’un bâton fendu muni d’une gaffe longue et épaisse qu’il utilise pour marcher sur les glaciers.

Fait surprenant sur Snaefellsjökull

Voici une anecdote qui prouve à quel point ces superstitions sont restées ancrées dans la culture islandaise. Le 5 novembre 1993, des milliers de personnes sont venues à Snæfellsjökull, car des passionnés de phénomènes paranormaux avaient annoncé un atterrissage extraterrestre.
Aucune invasion n’a eu lieu, mais on se rend compte du pouvoir qu’exerce Snæfellsjökull sur beaucoup de monde.

Nous sommes arrivés en même temps que ce super lever de soleil, et avons ensuite eu l’impression d’être transportés dans différents univers. La route, la lumière du jour et la météo changeaient si rapidement !
Nous avons goûté à nos premières neiges en début de journée, puis le soleil est vite revenu pour être finalement recouvert par de gros nuages sombres.

😍 Le glacier de Snaefellsjökull

Snæfellsjökull est un stratovolcan coiffé d’un glacier vieux de 700 000 ans.

Nous n’avons pas eu la chance de voir son sommet

Cette montagne est l’un des sites les plus célèbres d’Islande, principalement en raison du roman de Jules Verne, « Voyage au centre de la Terre » (1864).
L’entrée du passage qui mène au centre de la Terre se trouve en effet sur Snæfellsjökull.

On aperçoit difficilement la route que l’on doit emprunter

Nous n’avons pas été surpris, quand nous avons commencé notre ascension vers le volcan, de nous retrouver propulsés dans la nuit sur une route enneigée. Nous nous sommes garés rapidement, les congères se formant rapidement au milieu du passage nous ayant découragés d’aller plus en avant.

Notre but était de marcher sur les pans de la montagne, pour pouvoir nous vanter d’avoir touché la glace du fameux Snæfellsjökull ! Nous sommes donc partis à pied pour cette petite excursion, sachant que nous étions garés assez près de sa base.
Il était un peu difficile d’avancer droit, les bourrasques nous faisant dévier du chemin. Mais nous avons atteint notre objectif. C’était magique, et la vue d’ici était vraiment grandiose.

Nous nous sentions encore plus éloignés du monde et plus perdus que jamais.

Le mont Stapafell, une montagne de tuf en forme de pyramide qui surplombe Stapi.

Après un petit tour d’horizon, nous avons fait demi-tour et sommes repartis par la même route.
C’est en redescendant vers la côte que nous avons vu le panneau qui indiquait une grotte.

La grotte Sönghellir

Sönghellir, la grotte de la chanson, est une grotte « célèbre » pour sa qualité d’écho. L’acoustique à l’intérieur est magique et les visiteurs peuvent tester le son de leur voix.

Je le savais avant de venir et maintenant, je n’ai plus de doute : je n’aime pas ma voix !

L’entrée de la grotte

Selon la légende, Sönghellir a abrité la famille du légendaire Bárður Snæfellsás

La voûte

Nous sommes repartis heureux de retrouver le soleil et une route plus sûre.

😍 La gorge de Rauðfeldsgjá

Rauðfeldsgjá signifie la « faille du manteau rouge« . (Red-Cloak Rift)

Nous voilà au pied de l’immense gorge dans laquelle Bárður a jeté Rauðfeldr.
L’entrée est exiguë, mais on peut la parcourir sur quelques dizaines de mètres. Ensuite, l’ascension devient un peu plus difficile. Mais déjà d’ici on se rend compte de l’étroitesse et de la profondeur du canyon. La lumière du jour parvient parfois à éclairer le fond du ravin, mais l’ambiance y est froide et lugubre.

On se rend compte de la taille de la faille quand on arrive à repérer mon mari à son pied
Le début de l’exploration

L’atmosphère est d’autant plus sinistre quand on connaît sa terrible histoire, et que l’on sait que l’on peut, à tout moment, croiser Bárður qui rôde dans les parages pour surveiller la tombe de son neveu…
Mais sinon, c’était super cool !

😍 Le village d’Arnarstapi ou Stapi

Stapi est un petit village de pêcheurs, qui, dans le livre de Jules Verne, s’avère être la dernière étape des héros avant leur ascension du glacier Snæfellsjökull et la découverte de l’entrée du tunnel qui les mènera au centre de la Terre.
Mais le plus remarquable ici sont les criques et les falaise formés par les multiples éruptions du Snaefellnessjökull.

La belle arche de Gatklettur
Les extraordinaires formations de colonnes en basalte, et un troll pétrifié

Bárður Snæfellsás — le protecteur mythique de la péninsule de Snæfellsnes. Cette immense statue en pierre est l’œuvre du sculpteur Ragnar Kjartansson.

Nous avons continué le tour de la péninsule en suivant la route côtière.

😍 La côte de Londrangar

Une côte différente, moins déchiquetée que celle que nous venons de quitter. Mais toujours ces colonnes de basalte.

Les falaises de basalte de Lóndrangar comptent parmi les nombreuses merveilles géologiques du parc.
Ici, la terre qui longe la crête est restée très sauvage et il y a une explication à cela. Comme nous l’avons noté tout au long de notre voyage, la culture islandaise est imprégnée de folklore.
Ainsi, les fermiers de la région n’ont jamais voulu cultiver les champs autour des falaises, car des elfes y vivaient, et ils souhaitaient les sauvegarder.

Nous avons quitté la côte pour rentrer dans les terres et commencer notre descente vers le centre de la Terre sur les pas de Jules Verne. Car c’est dans la grotte de Vatnshellir que se trouve l’entrée du tunnel qui y conduit. Nous avons même vu le panneau qui indiquait la direction !

 😍 La grotte de Vatnshellir

Nous avons fait un tour guidé d’environ 45 min pour découvrir la grotte. C’est l’une des plus accessibles d’Islande, et de ce fait, la plus visitée.
Cela dit, nous n’étions que tous les deux et nous avons pu profiter pleinement de l’ambiance « sous terre ».

La caverne n’est pas éclairée, et nous avons dû progresser avec des torches. Comme nous étions un très petit groupe, nous pouvions ressentir l’obscurité des profondeurs. Nous avons fait le test d’éteindre nos lampes pour nous retrouver dans le noir complet. C’est étrange d’essayer de discerner une lueur, une ombre, un mouvement, et de ne rien voir du tout. C’est un peu flippant, mais ce fut une expérience unique.

Les dessins formés par la lave sont originaux et les textures assez surprenantes.
On se rend compte de la nuit qui entoure le faisceau de la lampe que nous projetions sur les parois pour prendre ces photos.

La grotte elle-même est un tube de lave vieux de 8 000 ans créé par l’explosion volcanique d’un cratère voisin. Alors que la coulée de lave dévalait la colline, sa surface a commencé à refroidir, constituant une croûte.

Au moment où l’éruption s’est arrêtée, le magma a continué à s’écouler sous la croûte qui refroidissait formant un tuyau vide. Des centaines de grottes similaires existent aux alentours, ce qui rend la région très spéciale.
Nous sommes remontés dans la lumière du jour et les bruits de la nature, pour réaliser que seul l’écho des gouttelettes d’eau qui tombaient venaient briser le silence de la grotte.

Notre prochaine destination était une plage à ne pas manquer, très différente des autres de la région. J’étais assez curieuse de la découvrir.

😍 La plage de Skarðsvík

En fait, avant de venir, j’avais lu que la plage différait des autres à cause de la couleur turquoise de ces eaux qui contrastait avec les rochers sombres du littoral. Et que c’était un magnifique spectacle.
J’imagine qu’on peut l’admirer les jours de beau temps.
Pour nous, c’était plutôt un océan gris, dans les mêmes tons que les colonnes de basalte, ces formations noires de lave durcie. Leur positionnement perpendiculaire à la coulée et leur grande taille résultent du fait qu’elles ont refroidi très lentement, et qu’elles ont continué à bouger durant le process.

À l’extrémité nord de la plage se trouve une petite grotte que l’on peut atteindre facilement.
Au cours de l’été 1962, un tumulus a été découvert dans ses environs, et les restes d’un homme d’une vingtaine d’années ont été exhumés. Il y avait également dans la tombe une épée, un fer de lance, un couteau cassé, un bouclier élaboré et des morceaux d’acier. Le squelette et les objets, datés du 10e siècle, sont maintenant conservés au Musée national d’Islande.

Au bord de la plage se trouve un petit parking avec quelques panneaux d’information et une aire de pique-nique. C’est là que nous nous sommes arrêtés pour manger.
Nous étions bien couverts, et uniquement nos visages étaient visibles. L’air qui nous fouettait les joues était pur et régénérant, et nous a donné l’impression que la société moderne et la pollution n’avaient pas atteint ce havre sauvage.

Le calme, la beauté du paysage, le bruit des vagues et cet air vivifiant sont définitivement un excellent moyen de se sentir vivant.

Et notre voyage a continué vers le mont le plus photographié du pays.

😍 La montagne Kirkjufell

Kirkjufell, la montagne de l’église, est une petite colline pointue qui culmine à 463 m, et qui a les pieds dans l’océan. Elle se situe près de la ville de Grundarfjörður.
Il s’agit d’un ancien nunatak, un mot inuit qui désigne les pitons rocheux visibles qui sont entourés de la glace de la banquise ou d’un glacier.

Pourquoi est-il le mont le plus photographié du pays ?

Parce que Kirkjufell est l’un des lieux de tournage des saisons 6 et 7 de « Game of Thrones« . Pour les connaisseurs, c’est la « montagne en pointe de flèche » que le chien et la société au nord du mur voient lors de la capture d’un marcheur blanc. J’espère que les fans comprendront, car moi, je ne comprends pas ce que je viens d’écrire !
Des tours organisés emmènent les touristes sur les décors islandais de cette série. Je ne suis pas une experte, mais je pense qu’il y en a quelques-uns. Avis aux amateurs !

Et c’est le retour vers notre point de chute à Stykkishólmur, et nos derniers moments dans ces plaines sauvages.
Demain, nous repartons pour Reykjavik et la frénésie de la ville. Mais comme nous l’avons constaté lors de notre arrivée, même si c’est la capitale et la plus grande ville d’Islande, elle est restée à taille humaine.

Jour 12: De Stykkishólmur à Reykjavík – 172 km

Arrêt prévu pour la journée

  • Reykjavík
    • Distance depuis Stykkishólmur 172 km – 2h20
    • Temps de visite 1 journée

C’est bientôt la fin de notre voyage. Nous avons gardé la visite de Reykjavik pour notre dernier jour. Nous sommes partis tôt le matin pour pouvoir arriver vers 9 h à destination, et profiter au maximum de la capitale.

Comme il y a beaucoup de choses à voir à Reykjavik, je lui ai consacré un article complet.
Pour la visite, c’est ici.

Le mot de la fin

Nous étions bien sûr un peu tristes que nos vacances se terminent, ce qui est d’ailleurs souvent le cas pour beaucoup de monde. Mais ce sentiment a disparu rapidement quand nous avons fait un retour en arrière sur ces 12 jours que nous avons passés à parcourir l’Islande. Nous avons découvert tellement de belles choses. Nous sommes si heureux d’avoir entrepris cette aventure et nous savons que nous avons tiré le maximum de notre séjour, malgré les restrictions du a la COVID-19.

Je doute que nous revenions en Islande. Mais si c’était le cas, ce serait en été, pour pouvoir admirer la faune et la flore différente durant la saison chaude — spécialement les macareux et autres oiseaux de mer qui viennent nicher dans les falaises. Je pense que c’est un spectacle impossible à imaginer sans l’avoir vu.

Ce voyage restera un merveilleux souvenir. Cette île est si particulière et pleine de surprises. Je ne crois pas cependant que je pourrai y vivre. Tous les gens que nous avons rencontrés et qui ont trouvé ici leur paradis nous ont tous dit que ce qui les attirait le plus était le calme et la nature sauvage.

Mais pour moi, c’est justement un peu trop tranquille. J’aime quand ça bouge !

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